- Raphaël, je croyais que nous étions amis…
- Nous sommes amis TONTON. Mais je dois accomplir la volonté de La Machine. Notre volonté est…
- …celle de la machine. Je sais. Mais notre amitié nest-elle pas plus forte que La Machine ?
- Il ny a rien qui soit plus fort que La Machine.
- Ah oui ? Tu crois que La Machine avait planifié notre amitié ? Et ta trahison ?
- Je ne tai pas trahi. Jobéissais aux ordres. Cest vrai que notre amitié est quelque chose de…
- Allez, dit le mot ! « ILLOGIQUE ». Notre amitié est quelque chose d« ILLOGIQUE ». Ce nest pas parce quune chose est en dehors des lois de La Machine que cest forcément mauvais. Tu sais, javais un petit frère Illogique. Cétait pour moi un frère comme les autres. Ma mère a réussi à le cacher de La Machine pendant plusieurs années mais un jour des Traqueurs sont arrivés chez nous et lont enlevé. Ils ont dû le tuer. Ils ont tué mon frère. Moi je préfère être du côté des Illogiques plutôt que de celui des assassins.
Après avoir été immobilisé par un brigadier de La Légende, TONTON a été emmené à leur Quartier Général sur ELYSION. Cest le seul déplacement par lascenseur central qui a été autorisé. Là il patiente dans une pièce métallique sans fenêtre en compagnie de son ami Raphaël. Dans un instant le Commandant de la Brigade en personne va venir linterroger. Raphaël sen veut davoir participer à larrestation de son ami TONTON. Il est tiraillé entre ses obligations vis-à-vis de La Machine en tant que brigadier et son devoir en tant quami. Au bout dune bonne heure, le Commandant arrive enfin. Il nest pas seul. Avec lui, un homme très grand et très maigre, tout entièrement vêtu de noir et portant une sacoche ; sa peau blanchâtre et ses cheveux longs le rendent cadavérique. « Qui est donc cet homme étrange qui accompagne le Commandant ? » se demande Raphaël. Il ne la jamais vu auparavant. Lorsque le Commandant demande à Raphaël de quitter la pièce, celui-ci ne peut pas sempêcher de le questionner :
- Qui est cet homme Commandant ? Est-ce un nouveau brigadier ?
- Non, cest un spécialiste des interrogatoires. On lappelle « Le Docteur ».
- « Le Docteur » ?
- Oui parce quil connaît mille supplices pour faire parler quelquun.
Après cela « Le Docteur » pose sa sacoche sur une table et en sort des instruments de torture tous plus terrifiants les uns que les autres.
- Mais je croyais que vous vouliez juste linterroger ?! sexclame Raphaël, en voyant « Le Docteur » dévoiler lintérieur de sa sacoche.
- Cest ce que lon va faire, répond le commandant dun ton autoritaire. Maintenant disposez brigadier.
- Oui Commandant…